Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Daio's blog, pour quelques posts de plus...
9 juin 2007

Lu sur lemonde.fr ...

" Le train change la vie. Il change la géographie. Il change la France, et l'ouvre à l'Europe. Le TGV Est vient heureusement compléter la modernisation engagée il y a trente ans du réseau ferré national vers Lyon et le Sud, puis le Nord, puis l'Ouest et le Sud-Ouest. La Champagne, la Lorraine et l'Alsace vont à leur tour profiter des voyages à 320 km/h.

 

Le TGV est une réussite française. Construction centralisatrice, elle rapproche la province de Paris. Construction en étoile à partir de la capitale. Construction issue des "grands programmes" des années 1970, elle a mobilisé une grande entreprise nationalisée, la SNCF, et des géants privés comme Alstom. A l'heure où le modèle français est en échec sur de nombreux sujets, à commencer par le chômage, les Français peuvent parler avec fierté de leur TGV. Il les fait d'ailleurs rêver : Strasbourg à 2 h 20 de Paris, Marseille à 3 heures... La grande vitesse est un grand luxe à la portée de tous. Elle restructure au passage les lieux de vie et de travail, contribuant à revivifier des régions en difficulté. Pour l'Est, souffrant des crises de la vieille industrie, cette arrivée est bienvenue.

Comme celui qui conduit vers la Belgique et celui qui, passant sous la Manche, attache la Grande-Bretagne au continent, le TGV Est rapproche la France de son grand ami allemand. Francfort est à 3 h 50 et, au-delà, Stuttgart et Munich. Connexion est faite avec l'ICE, le train à grande vitesse germanique, et d'ailleurs les deux types de machine cohabiteront, en saine concurrence comme le veut le modèle européen. Le train est un outil efficace de cette Europe des citoyens, de cette "Europe par la preuve" qu'il est si urgent de promouvoir aujourd'hui.

Le TGV est aussi, en ces temps chauds, un formidable économiseur de CO2. Il émet cinquante fois moins de gaz à effet de serre qu'une voiture et soixante-dix fois moins que l'avion, sur un voyage Paris-Strasbourg.

Tous ces avantages ne doivent pas faire croire au miracle. Le train à grande vitesse ne suffit pas à lui seul à redonner un avenir à des bassins d'emploi malades. Le TGV, outil moderne, peut accentuer au contraire les inégalités géographiques et économiques.

On l'observe simplement sur les tarifs, nettement augmentés. La vitesse se paie, plaide la SNCF, qui ajoute avoir mis en place toute une panoplie de types de billets pour que chacun puisse, sous conditions, profiter de ce train. Mais il n'empêche qu'en moyenne le tarif va grimper de 25 %.

Une autre fracture est ouverte par les nouveaux rails : celle entre le TGV et tous les autres trains régionaux et périurbains. La SNCF a deux vitesses, la France ferroviaire aussi, trop souvent encore malgré les efforts consentis ces dernières années. "

Et c'est bien vrai que parfois dans le metro on rêve à la révolution d'un TGV dépassant les 300 km/h alors qu'un metro dépasse rarement 60 km/h dans un bruit assourdissant et des secoussent dignent d'un tremblement de terre.

Publicité
Commentaires
Derniers commentaires
Publicité
Publicité